Description
Non, Alfred Dreyfus n’a pas été condamné « parce qu’il était Juif » !
Il y avait d’autres éléments, dans le dossier de l’accusation, qu’une simple ressemblance d’écriture avec celle du fameux « bordereau », une curieuse pièce, d’ailleurs. Non, Esterhazy n’était pas un traître ! C’était néanmoins une franche canaille.
Que Dreyfus ait été innocent de ce pourquoi il a été condamné en décembre 1894 à Paris, nul ne le conteste. En revanche, c’est pour d’autres raisons que, lors du second conseil de guerre, tenu l’été de 1899 à Rennes, Dreyfus a été condamné de nouveau, en dépit de très vives pressions gouvernementales sur le procureur et les juges pour qu’ils innocentent l’accusé.
Si l’arrêt de la Cour de cassation, en 1906, a mis fin à la partie judiciaire de l’affaire, il n’a strictement rien résolu des énigmes nombreuses qu’elle laisse, tant du côté allemand que du côté français. Les pistes, évoquées au Conseil de guerre de Rennes, n’ont pas été explorées.
N’en déplaise aux auteurs académiques, si l’énigme Esterhazy semble facile à résoudre, la personne et les activités d’Alfred Dreyfus demeurent bien mystérieuses.
Les multiples rebondissements médiatiques, politiques et judiciaires de cette affaire sont exposés en tenant compte des travaux récents les plus originaux.
L’auteur :
Le docteur Bernard Plouvier, médecin honoraire des hôpitaux, a été interne des hôpitaux puis chef de clinique au CHU de Lille, élu membre de l’Académie des Sciences de New York en mai 1980. De 1979 à 2009, il a été chef de service hospitalier, spécialisé en Médecine interne, puis a été pneumologue des hôpitaux de 2009 à 2011. Il est l’auteur de nombreux ouvrages historiques et d’essais politique.